Acheter ou périr : comment la psychose engendre le monstre acheteur compulsif

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L'année 2020 met à rude épreuve les habitants de la terre. Le nouveau Coronavirus (Covid-19) est le bourreau qui fait la loi en ce moment. Il a à lui seul arrêter le monde et tous attendons que la situation s'améliore. Mais dans cette période de crise, les supermarchés et autres espaces de vente se frottent les mains du fait des achats effrénés des populations apeurées. Nous en parlons dans cet article.

Le scénario mondial auquel nous assistons en ce moment est digne du Walking Dead (Série télévisée américaine). Les choses font état d'un confinement des personnes non infectées et d'une mise en quarantaine des personnes infectées. Résultat, la peur de se voir contaminé par le virus Corona et de manquer de ressources nécessaires à notre survie s'installe.

N'avez-vous pas assisté à une ruée vers les supermarchés qui se sont vus dévalisés bien plus vite que d'habitude ? C'est fou combien les gens ne veulent pas manquer de produits alimentaires, un peu comme si le plus grand danger actuel est le risque de mourir de faim !

Sacs de riz, bidons d'huile, pâtes alimentaires, boites de conserve, tout y passe tant que pour nous et pour notre famille les choses iront bien. On fait même dans le superflu tant qu'on y est. Le stock déjà acheté ne tiendra peut-être pas durant toute la période de confinement et de ralentissement des activités économiques. Alors, on prend plus que d'habitude quitte à avoir des aliments qui risqueraient d'être avariés avant consommation.

Les autres ? Ils comptent pour du beurre. On prend, on prend et on prend encore pour nous. Doit-on tenir rigueur à des personnes apeurées dont le cerveau joue parfaitement le rôle premier, celui de la survie ? Je ne pense pas. Ce qu'on devrait faire, c'est sensibiliser sur la nécessité de penser aux autres et d'acheter dans la mesure de l'utile et du nécessaire. Non, le superflu c'est égoïste !

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Et pour ceux qui savent que la psychose n'impose aucune limite même face à la surenchère, ils en profitent quand bien même nous sommes dans une période de crise. Ils investissent les supermarchés, dépossèdent les rayons "hygiène" de leurs stocks de gels hydroalcooliques, de savons liquides et de masques. Ils se positionnent ensuite devant lesdits supermarchés et vous les revendent deux fois plus chère.

J'en veux pour preuve le prix du cache-nez qui est passé de 100 FCFA (0,17$) l'unité à 200 FCFA (0,33$) l'unité. Pareil pour le prix du gel hydroalcoolique qui est passé de 1000 FCFA (1,67$) le flacon de 450 ml à 2500 FCFA (4,18$) le même flacon.

Tant pis, le prix ne nous arrêtera pas ! La peur du manque est plus grande et se plaindre du prix dans une telle situation ne changera rien.

Il est bien de rappeler aux uns et aux autres que cette crise passera et pour que les uns et les autres se retrouvent, il serait bon de privilégier les hommes, d'éviter de renforcer la psychose, de faire dans la surenchère et enfin d'acheter raisonnablement. Si nous nous désinfectons tous les mains, nous serons tous à l'abri. Si nous le faisons de manière égoïste, les autres qui n'auront pas pu se procurer le gel à cause de nos achats compulsifs, seront toujours à éviter.

C'est ensemble que nous vaincrons le Coronavirus.

Valère OBEI

opera news

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